
Place des Platanes et nostalgie
Ma famille
J’aime quand tu parles de moi (Platanes Audenge) comme d’un être vivant que tu respectes. J’apprécie que tu comprennes mes souffrances. Comme ce vieux papy nostalgique j’ai sorti mes photos jaunies par le temps. Comment as-tu pu m’abandonner, me laisser mes enfants et moi sans soins. Toutes ces années, ma famille avait prospéré à tes côtés pour ton plus grand plaisir. J’ai donné à ton village des couleurs changeantes, une ombre bienveillante l’été, le bruit apaisant du vent à travers mon feuillage et des espaces de détente pour tes habitants.
Je me vois maintenant défiguré par les affres du temps. Tu m’as délaissé, abandonné et amputé ma famille (Platanes Audenge) pour me sauver de ce champignon au nom si compliqué.
Maintenant, tu te penches sur moi avec compassion, tristesse, mais aussi… culpabilité. La culpabilité, de ne pas t’être occupé de moi plus tôt. Oui, l’air est bien ma ressource principale comme tous les êtres humains, les animaux, les insectes …
Tu attends en retour des éloges, des encouragements, des félicitations ? Vous les humains, avaient la mémoire sélective. Les poumons sont depuis la nuit des temps indispensables à la vie.
Cette allégorie s’arrête là. Car, si mes feuilles ont besoin d’eau pour faire leur travail, mes racines servent à me nourrir. Les platanes d’Audenge pour égayer ton regard, avoir les pieds et les roues bien au sec pour tes flâneries tu les as coupées, tailladées et emprisonnés de bordures de béton sans aucune précaution.
Pourtant tu sais que ce champignon qui me tue, passe par mes racines. Je prierai en silence à la vie! Quelle étrangeté, me demander de t’aider à respirer en me privant de ma respiration.
Vous danserez, vous jouerez au milieu de ma famille, telles les sorcières de Salem qui soi-disant vivaient en osmose avec la nature en invoquant les esprits. Cette nature que tu veux plus généreuse, tu l’as façonnée pour toi, pour que des regards ne se portent plus sur mes grands parents centenaires que tu coupes encore chaque jour. Cette nouvelle place du jumelage, cette place des platanes Audenge deviendront ton « hymne » à la gloire d’une revanche au massacre de 72 membres de ma famille. Ce lieu qu’il faut avoir vu si on vient te rendre visite à Audenge.
Pour comprendre la nature, il faut l’aimer, pour l’aimer, il faut être initié à son langage, à ses voix secrètes. Ce n’est pas une hôtesse banale qui vous invite à ses fêtes sur une simple présentation. (Jules Claretie Écrivain français 1840-1913).
Le temps d’avant
Qu’il faisait bon s’allonger sous les arbres protecteurs de leurs feuillages bienveillants
Nous protégeant en plein ete du soleil comme un parasol aux couleurs verdâtre et chamarré
Ou comme un vaste parapluie ouvert affrontant les pluies et giboulées printanières
Annonçant les saisons avec leurs couleurs chatoyantes de vert jaune orange rouge et marron
Des tourbillons de feuilles multicolores annonçant l ‘hiver proche et des cris des enfants se roulant sur les tapis de feuilles ou
Ramassant les plus belles pour etre séchées dans un livre et confectionner un bel herbier.
Tout cela c’etait hier, aujourd’hui les quelques arbres de nos ville et de ma ville quand ils n’ont pas été arraches bien que centenaires ils ressemble a une main dont on aurait couper la partie supérieur des doigts, adieux le parasol de verdure adieux les cachettes pour la nidification de nos oiseaux.
Ils souffrent en silence dans leur forme squelettique ils ne sont plus que des fantômes du temps passé.
Emportant nos souvenirs d’enfants et d’un désastre annoncé
C VINCENT
Le temps du camping, oh la la et bien pratique ses aménagements, comme ça quand on passait à proximité, nous pouvions en allant au port, nous arrêter pour une envie pressante, sans a avoir besoin d aller boire un coup chez GRENIER.
OHHH que oui c était le bon temps les jours de marché et la St-Yves sous et entre tes branchages.
Pauvres anciens si ils revenaient 😱
Tellement vrai tellement bien dit!
Je me souviens aussi du temps où le camping était installé sous les platanes de la place de l’église, que la vie était belle chacun cohabitant avec cette nature généreuse, tous les petits commerces travaillaient dans la bonne humeur et devenaient lieu de vie de rencontres et de partages. Les temps ont bien changés mais ils est important d’entretenir cette mémoire pour tous ceux qui n’ont pas connu cette époque où tout était plus simple mais tellement plus humain.