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Inondations, eaux usées et désillusions : le SIBA ou l’histoire d’une confiance noyée !

temps estimé de lecture 3 minutes

Article Publié le 19 November 2024 et Modifié le 19 November 2024

L’eau révèle bien plus qu’elle ne cache : espoirs déçus, enjeux environnementaux et choix politiques troublants. Le principe du “zéro rejet” vacille, tandis que la transparence du SIBA et la gestion responsable de l’eau sont plus que jamais sous les projecteurs.
Mais peut-on encore croire en ces annonces à la hauteur de notre territoire si fragile ?

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Les ostréiculteurs, déjà frappés par des crises économiques, avaient subit les conséquences directes d’une pollution en 2023, leurs ventes avaient baissé de 50 %, révélant l’importance de l’impact environnemental sur l’économie locale. Un an après où en sommes nous?

Inondations : Un territoire saturé d’eau et de doutes

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : entre 2020 et 2023, 3,6 millions de mètres cubes d’eaux usées ont débordé des réseaux du Bassin d’Arcachon. Des investissements ont pourtant été réalisés : 25 M€ pour moderniser les stations d’épuration et améliorer le traitement des eaux. Mais ces efforts n’ont pas suffi à endiguer la dégradation environnementale et les inondations. À chaque forte pluie, ce sont 8 % des eaux usées qui se retrouvent dans les milieux naturels, menaçant les écosystèmes et empoisonnant la confiance des habitants.

  • Les élus locaux, parfois trop prompts à tolérer les compromis, peinent à endiguer la défiance. Les solutions d’urgence, comme les bassins de rétention, montrent leurs limites face à une nappe phréatique saturée pendant les fortes pluies. 70 mm en 7 jours, correspond à une saturation des terrains.

Entre 2021 et 2023, le budget dédié à la gestion des eaux pluviales est passé de 3,5 millions d’euros à 1,4 million d’euros, une baisse drastique qui coïncide avec une multiplication des épisodes de saturation des réseaux et des inondations. Les inondations et la gestion de l’eau deviennent un symbole d’impuissance, et les citoyens, lassés, risquent de chercher des réponses ailleurs.

Écologie ou populisme, le cœur balance

Par ailleurs, dans les communes touchées par des inondations récurrentes, comme dans le Nord de la France, le désamour pour les élus locaux est palpable. Pourtant, ce rejet ne conduit pas à une adhésion massive aux partis écologistes. Ce sont plutôt les discours simplistes des extrêmes qui séduisent.

Pourquoi ? Parce qu’ils offrent des réponses directes, bien que souvent irréalistes. Dans le Bassin d’Arcachon, cette tendance se reflète aussi dans les urnes (résultats des dernières élections législatives). Les habitants sont fatigués des plans sur la comète et des promesses sans suite. Ils veulent des résultats tangibles : une réduction effective des pollutions, des inondations, des contrôles plus stricts sur les rejets et une transparence totale sur la gestion des budgets alloués. À défaut, ils se tourneront vers ceux qui crient plus fort, même si cela signifie sacrifier la nuance.

L'avenir, c'est aussi savoir se renouveler

Audenge Dema!n

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Stop inondations Pour un avenir à inventer

Le SIBA a beau multiplier les annonces et les publicités (aux vérités en demi teinte), les faits restent tenaces : les volumes d’eaux usées rejetées en milieu naturel dépassent les normes acceptables. Chaque dépassement est une gifle à la promesse de protéger notre joyau qu’est notre Bassin. Les associations environnementales, comme l’ADEBA, réclament des mesures radicales :

  • la séparation systématique des eaux pluviales et usées,
  • un moratoire sur l’urbanisation en zone inondable,
  • une augmentation des contrôles sur les installations domestiques et industrielles,
  • une communication plus transparente des élus.

Ce n’est pas seulement une question technique. C’est une question de courage politique.

Briser le cercle vicieux

L’eau qui monte reflète bien plus que des inondations : elle emporte la confiance des citoyens envers leurs élus. À force de demi-mesures et de compromis, l’espoir d’une gouvernance visionnaire s’érode, laissant place au cynisme. Les électeurs, désabusés, ne se tourneront pas vers l’écologie, mais vers des discours extrêmes, séduits par leur simplicité brutale.

Contrairement aux approches traditionnelles, nous proposons une gouvernance transparente et indépendante, garantissant une gestion rigoureuse et responsable de nos ressources, libérée des conflits d’intérêts et des influences politiques, pour un avenir plus durable et responsable.

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